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Conclusion

Si la décarbonisation des activités paraît inéluctable, les prochaines décennies connaîtront pourtant encore une augmentation de la consommation de combustibles fossiles qui dominera la tendance. Les hydrates de méthane représentent alors un potentiel intéressant, dans un contexte de remise en question de notre traitement des énergies en accord avec l’industrialisation et la mondialisation de la société. C’est d’abord une ressource durable (à l’échelle de quelques siècles) – sa quantité sur Terre est estimée à plus de 10 000 milliards de tonnes. L’hydrate de méthane est ensuite une ressource énergétiquement rentable, qui permettrait à l’Homme d’en faire les mêmes utilisations que le pétrole ou le gaz actuels ; 1 mètre cube d’hydrate de méthane correspond à 170 mètres cubes de méthane, soit, avec les quantités estimées, une source d’approvisionnement mondial pendant plus de 400 ans. Ajoutons à cela l’innovation technique incessante de notre société, qui permet ainsi la mise au point de méthodes d’extraction de plus en plus fiables. En outre, l’exploitation de cette « glace qui brûle Â» permettrait d’éviter une catastrophe écologique comme celle de Storegga il y a plus de 8000 ans.  Enfin, l’hydrate de méthane a des avantages au niveau politique : cette ressource permettrait le développement d’une nouvelle économie à l’échelle mondiale, et représente un atout d’autosuffisance pour certaines nations.


En revanche, notons que cette énergie, si elle venait à être exploitée, serait non-renouvelable, à l’heure où de nombreux scientifiques et ingénieurs tentent de trouver des technologies d’énergie durables. Les méthodes d’extraction sont encore au stade expérimental et pourraient entraîner d’importants dégagements de méthane, conduisant ainsi au réchauffement climatique. De plus, certains pays voient les hydrates de méthane comme une menace qui induirait une perte de leur influence – les pays pétroliers sont les premiers concernés.  Enfin, l’arrivée des hydrates de méthane sur le marché mondial entraînerait des mutations économiques profondes et des changements d’intérêts radicaux dans le domaine énergétique, notamment pour des pays comme le Japon.


En conclusion, nous pensons que, malgré l'argument Ã©cologique et les questionnements politico-économiques suscités par les hydrates de méthane, ces derniers ont tout de même leur place sur la scène internationale à l’heure actuelle et représentent une ressource précieuse pour de nombreuses nations. Ils pourront, selon nous, certainement remplacer un jour les énergies fossiles que nous connaissons actuellement. Cependant, une autre question se pose: les hydrates de méthane sont-ils une ressource durable ou une énergie de transition ?

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