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3.  Exemples dans le monde

L’exemple du Japon :

• C’est dans les années 1970, lors des chocs pétroliers, que de nombreux scientifiques notamment ceux du Japon ont commencé à fortement s’intéresser à l’hydrate de méthane en tant que nouvelle source d’énergie. Les premières explorations sous-marines à l’aide de sonar ont fait prendre conscience aux japonais que près de sept milliards de mètres cubes d’hydrates de méthane se trouvaient emprisonnés sous leur mer, ce qui équivaut à peu près à la consommation d’un siècle de gaz naturel pour le Japon.

• On peut par exemple voir qu’après ces découvertes les japonais se lancent véritablement dans une course à l’hydrate de méthane entre 1995 et 2000 et entreprennent des recherches plus poussées sur la faille de Nankai où ils parviennent à extraire le précieux méthane.

•  C'est ensuite en 2001 que le gouvernement japonais, et plus particulièrement le ministère de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie, met en place un plan étalé sur sept ans et nommé « Programme d’exploitation de l’hydrate de méthane ». Ce plan a pour principal but d’identifier les méthodes les plus rentables pour extraire les hydrates que l’on estime enfouis entre 800 et 3000 mètres de profondeur, mais également de confronter les différentes recherches effectuées avec les découvertes faites sur le terrain lors des forages ou des essais de mise en production.

• C’est dans le nord-ouest canadien que s’est achevé en 2002 le premier forage expérimental destiné à l’exploitation des hydrates de méthanes. Il s’agit du projet "Mallik 2002" financé en grande partie par la Japan Petroleum Exploration Company (JAPEX), qui est l’exploitant du puits et qui en retire tous les bénéfices.

• En 2004, les explorations commencent véritablement au large des côtes japonaises avec le forage de près de douze sites.

•  En mars 2009, le Japon adopte un nouveau un plan sur sept ans : Â« Programme sur l’exploitation de l’énergie et des ressources
marines » et fixe également la fin du développement des technologies nécessaires à l’extraction et à la commercialisation de l’hydrate de méthane pour 2019.

• Plus récemment du 15 février au 10 avril 2012 les compagnies pétrolières ConocoPhilips et Japan Oil, Gas and Metals National Corporation (JOGMEC) ont mis sur pied une opération visant à tester une nouvelle technique d’extraction de l’hydrate de méthane. Cette technique consiste en fait en l’injection d’un mélange de dioxyde de carbone et d'azote pur dans un puits d’environ 1 km se trouvant dans la région glaciale de North Slope en Alaska. Cette prouesse technique a permis de produire du gaz naturel provenant de l’hydrate de méthane durant près de douze jours soit deux fois plus que le record détenu par un puits canadien depuis 2008.

• Les premiers résultats récoltés sur ce puits sont pour les chercheurs assez impressionnants et tout porte à croire que cette méthode pourrait bien être plus efficace que la méthode de dépressurisation la plus souvent utilisée. Cependant des études sont toujours en cours afin de mesurer l’efficacité exacte de l’ensemble du processus.

L’exemple de l’Union Européenne :

• L’Union Européenne, elle aussi s’intéresse fortement à la possibilité de l’utilisation des hydrates de méthane comme énergie d’avenir entre autre avec la création mais aussi le financement du projet Hydra Tech. Ce projet a pour but de mesurer de la façon la plus exacte possible la quantité de méthane présente dans les sols mais aussi leur localisation à travers le monde. Ces localisations qui seront entre autre rendues possibles par l’utilisation de méthodes sismiques.

• On peut cependant noter l’engouement pour cette nouvelle énergie de nombreux pays comme l’Inde, la Russie, le Canada, la Norvège, le Royaume-Uni et le Brésil qui de leur côté ou en partenariat, font des études sur l’hydrate de methane de façon à développer des techniques d’exploitation qui seront utilisées dans un avenir plus ou moins proche.

• Il est tout de même important de noter que ce sont les Russes qui dans les années 1970, ont pour la première fois exploités de l’hydrate de méthane. En effet c’est lors de la mise en production du champ de gaz naturel de Messoïakha, en Sibérie que du gaz naturel provenant des hydrates de méthane a pour la première fois été récupéré. Bien entendu, il ne s’agit pas à proprement parlé d’une exploitation des hydrates de méthanes car dans ce réservoirs les Russes effectuaient un pompage tout à fait classique du gaz naturel se trouvant sous la poche contenant l’hydrate de méthane. L’exploitation de ce gaz naturel a alors déstabilisé les hydrates de méthane ce qui a eu pour conséquence de libérer petit à petit le méthane que les poches contenaient et d’alimenter le gisement.

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