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3. Localisation et quantité ​

Il existe une multitude de cartes présentant la localisation de l’hydrate de méthane sur la planète. Pour les créer, les géographes ont tout d’abord procédé par élimination. Quels sont les endroits où l’hydrate de méthane ne peut pas être présent ? Ce sont les endroits où la pression est trop faible, c’est-à-dire les eaux peu profondes et une grande majorité des plateaux continentaux. De plus, grâce aux méthodes sismiques, les géographes arrivent à savoir si les sols renferment des réserves. Nous développerons plus en détail la méthode sismique dans la deuxième partie.


Ci-dessous, une carte présentant les réserves certaines d’hydrates de méthane (en jaune) ainsi que  les réserves probables (en rouge). Comme on a pu le voir dans la partie « formation de l’hydrate de méthane », ces réserves, quelles qu’elles soient, sont à proximité des côtes, sur les talus continentaux et également dans les régions polaires arctiques (Sibérie, Pôle Nord) où le
pergélisol est présent .

Carte du Monde montrant les possibles localisations de l’hydrate de méthane

(tiré du site www.globalcarbonproject.org)

Pour ce qui est des quantités sur notre planète,  il n’existe que des estimations faites par des géologues. Ces estimations sont revues à la baisse d’année en année. En 1988, le géochimiste Keith Kvenvolden annonce qu’il y aurait 10 000 Gt d’hydrates de méthane (1Gt = 10^9​t). En 2004, Milkov conteste ces estimations. Pour lui, il existe entre 500 et 2500 Gt de carbone dans les hydrates. La même année, Buffet & Archer, quant à eux, estiment qu’il existe 3000 Gt de carbone dans les hydrates sous les océans et 2000 Gt sous forme de gaz.

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De nos jours, il n’existe que des estimations car toutes les réserves n’ont été ni découvertes ni quantifiées, comme le montre la carte ci-dessus. Quoi qu’il en soit, la quantité d’hydrates de méthane est énorme et pourrait correspondre à plus que les réserves de gaz et de pétrole réunies. Les réserves de pétrole sont en effet évaluées aux alentours de 140 à 160 Gt soit 1050 à 1200 giga barils. Les réserves de gaz naturel liquéfié sont par contre également très difficiles à évaluer. A noter toutefois que toutes les réserves présentes sur le globe ne seront pas forcément récupérables à cause des difficultés d’accès et de leurs contraintes techniques.

Explications


Recovered Gas Hydrate : réserve d’hydrate de gaz établie (méthane)
Inferred Gas Hydrate : réserve d’hydrate de gaz présumée (méthane)

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